lundi 28 décembre 2009
C'est les brebis du saigneur
George Sand
Simone de Beauvoir
Marylin Monroe
Madonna
Ani Difranco
Virginia Woolf
Coco Chanel
Judie Garland
Courtney Love
Diana Ross
Joan Baez
Drew barrymore
Naomi Campbell
Nathalie Barney,
Bessie Smith,
louise Brooks
Josephine Baker
Margaret Mead
Colette
Anais Nin
Grace Jones
...
On a de la compagnie !
L'infini crépuscule -1ère partie- (version 1)
Ma sœur, a moitié morte, se noyait dans son lit. De temps a autre, elle se débattait contre ses draps. A quoi rêvait-elle ?
J'étais là devant la fenêtre, au petit matin, comme tous les matins. Depuis 20 jours maintenant.
les jours et les nuits se succédaient et j'étais toujours là. Le temps devenait une notion étrangère et inintelligible. Ma douleur et ma solitude indicibles. Le désir et l'ennui se confondaient en moi, le désir chassant l'ennui, et l'ennui créant le désir. L'humain et le divin se disputaient en moi. Dieu créant l'homme et l'homme chassant Dieu. Les levers de soleil revenaient tellement vite qu'ils n'en faisaient plus qu'un. Un seul et infiniment long lever de soleil. Il dura 20 jours.
J'attendais. J'ignore quoi.
Mais j'attendais.
Je me levais au crépuscule, quand la lumière inondait la pièce. Je me levais du lit, et je regardais a travers l'immense fenêtre. Les arabesques au fer forgé dessinaient des ombres fantastiques sur le tapis.
La lumière rose qui filtrait a travers les longs rideaux de Chaouen chassait mes idées noires. J'approchais un peu plus et j'écartais les rideaux, comme on écarte des jambes inutilement croisées sur l'origine du monde.
Le quartier était silencieux, les fleurs blanches des bougainvilliers tombaient comme des flocons de neige dans le jardin en ce début d'automne, et s'écrasaient comme des merdes sur le sol boueux a force d'être arrosé. Quelques téméraires oiseaux venaient chantonner au bord de ma fenêtre. Les plus cons d'entre eux venaient se cogner la tête contre les vitres-miroirs. Je les détestais ces oiseaux. J'ouvrais des fois la fenêtre, j'attrapais une branche et secouai l'arbre pour les faire s'envoler.
Des fois je sortais cowboy, mon Canon A-1 argentique. Une belle bête. Belle mais indomptable. J'essayais de capter la lumière, le silence, et cette sensation de flottement entre le sommeil et l'éveil, le rêve et la réalité. La réalité rêvée.
J'attendais.
Dans cette prison volontaire, j'avais choisi ma sentence. Je fut juge et condamnée. Je me suis condamnée à l'enfermement, l'ennui et l'insomnie.
S'enfermer pour déjouer le destin. Ce bâtard de destin.
Les culottes, livres aux pages jaunies et humides, et les chaussures a talons, seules épaves qui portent les empreintes de la rue, jonchaient le sol, ainsi qu'une foultitude d'accessoires, de papiers froissés, emballages de chips, de vieilles photographies, sacs à main ou à dos, et toutes ces merdes que l'on achète sans que notre vie n'en dépende. Ces merdes auxquelles on s'attache, dans lesquelles on s'enferme, on régresse, on rétrécit, jusqu'à se réduire a des objets, de vulgaires objets. Jusqu'à ce que nos ambitions se résument au prochain achat inutile.
Sous mon lit atterrissaient les plateaux repas que ma sœur me faisait monter.
Il y'a longtemps, j'ai affronté le monstre qu'il y'avait en dessous. Le monstre sous le lit. La peur du noir. La peur. Ces angoisses a la con, comme celle qui m'as prise le jour ou j'ai appris qu'il y'avait un trou dans la couche d'ozone et que tous les extraterrestres et autres envahisseurs farfelus pouvaient attaquer la terre. C'est fini tout ça, je suis une grande fille maintenant. Une grande fille d'1m56. A force de parler de taille, les gens finiront par croire a un complexe. Erreur.
Toujours est-il que sous le lit, j'en ai fait ma taverne. Magazines, bouffe et cigarettes s'y côtoyaient. Un vrai bar glauque a moustachus. Je me demande combien ils sont a se cacher sous mon lit...
En attendant. Je ne mangeais que pour survivre, ne buvait que pour mouiller.
Les plateaux s'entassaient sous le lit. Et les verres sur ma table de chevet.
J'attendais toujours. Je ne saurai dire quoi.
L'oubli. Le salut par l'oubli. Le rêve ne suffit plus. Le rêve n'est plus remède de l'âme en peine, le rêve n'est plus repos. Le rêve est une quête continuelle, une exploration de l'inconscient. Une exploration dont je me passerais bien. Je ne veux pas savoir. Je ne veux rien savoir. Les dents qui tombent, le soleil qui éclate, et moi en apesanteur, c'est drôle cinq minutes. Après revient l'angoisse. Et la fatigue aidant, c'est le réel et le fantasmé qui se confondent en moi. La réalité créant le rêve, et le rêve chassant la fatalité. Le rêve est une paix occasionnelle. Le rêve s'évapore comme l'alcool au premier cri étranger, et on se réveille avec la tête dans le cul, et le cul en compote.
Reste l'arme fatale, a brandir en dernier recours. Drogue dure, valeur sûre.
La folie.
mercredi 23 décembre 2009
mercredi 9 décembre 2009
Justine
Elle avait un regard scandaleusement triste, dans ce bistrot ou les gens, rassasiés, tournoyaitent dans un joyeux tourbillon, ennivrés par les notes gnaouis qui s'échappaient des enceintes.
Justine discutait, un verre dans une main, une cigarette dans l'autre. Les yeux brumeux, noyée dans une conversation agitée, ou une fois encore elle défendait ceux qui ignoraient jusqu'à son existence.
Je ne sais pas ce qui m'a pris a cet instant là. J'avais le coeur qui battait. Je me jetat sur elle, la prit dans mes bras, et lui dit:
- Pleure Justine. ça te fera du bien. Pleure.
J'étais comme en transe. Justine était surprise. Elle s'écarta de moi, me regarda perplexe. La musique s'arrêta. Les musiciens prenaient une pause. Je me sentit idiote, j'avais honte. J'essaya de m'excuser dans une série de gestes confus, et je me sauva du resturant.
Les amis qui étaient présents s'inquiétèrent pour moi une minute, puis continuèrent leur conversation dans une énième et désespérée tentative de comprendre le monde, le refaire, entre deux gorgées de bière.
Justine, muette pendant un moment, s'excusa et alla pleurer dans les toilettes.
vendredi 4 décembre 2009
Billet: Marca Maghribya
Les marcates maghribiyate florissent. Les Vendre devient une priorité nationale.
Et pour ça, Un salon s’impose. Rencontres, strip-tease de designers, débat et étalage de science.
Le but : Saigner les portefeuilles et faire couler l’encre sur les chéquiers, sous prétexte que la griffe est marocaine.
Mais ce phénomène de marocanisation de la consommation a d’autres objectifs, non moins nobles. Le premier, purement économique : équilibrer la balance import/export en favorisant une consommation peer-to-peer.
Le deuxième : contrer la contrefaçon en façonnant des home made produits. Si on arrive a imiter, avec un peu d’inspiration on arrivera a créer, non ?
Le 3ème est un cheveu plus farfelu : Créer une identité marocaine, l’enraciner à travers des marques jeunes et chatoyantes, en passant par le textile (Hmar ou bikher, Faouda, Stounami) ou la voiture de sport (Laraki).
Je pourrais aussi m’étaler sur comment on pourrait, grâce à ces marques 100% Bled, repousser l’invasion chinoise, la fin du monde qui approche a grands pas, l’influence américaine…
Mais je me contenterai de faire l’intello en citant l’illustre rappeur l’Big, qui dans un moment de lucidité, entre deux grognements a lancé avec fièreté : « Mgharba tal lmout ». Le rapport entre la citation et le reste du billet n’est pas encore établi. Rendez-vous au salon Marca Maghribia pour en débattre.
mercredi 2 décembre 2009
Hommage
"Les femmes de l’univers entier doivent à présent porter le deuil de George Sand, parce que l’un des plus nobles représentants du sexe féminin est mort, parce qu’elle fut une femme d’une force d’esprit et d’un talent presque inouïs. Son nom, dès à présent, devient historique, et c’est un nom que l’on n’a pas le droit d’oublier, qui ne disparaîtra jamais (...)"
Fedor Dostoïevski.
Photo: Auto-portrait avec les moyens du bord.
mardi 24 novembre 2009
vendredi 20 novembre 2009
mardi 10 novembre 2009
Petite...
Exhiber sa faiblesse sur la place public pour inspirer la sympathie ou pire, la pitié était pour moi le comble de l'obscène.
Quand la maitresse me tapait, je revenais a ma place la tête haute, avec dignité.
Je reprenais ma place. Je regardais mes camarades qui chialaient et la maitresse avec mépris. Ensuite, j'ouvrais mon cartable.
Je fourrais ma tête dedans, et je pleurais un coup.
Parce que ça fait mal. Parce que je me sentais humiliée par les coups. Parce que je me sentais faible: je ne pouvais pas (physiquement) me défendre, mettre la maitresse a terre, ou mieux, l'éliminer définitivement.
Après, j'essuyais mes larmes et je suivais le cours, comme si de rien n'était.
mercredi 28 octobre 2009
Et Nefertity dans le journal !
jeudi 22 octobre 2009
Liberté conditionnelle
et liberté conditionnelle
sous la camisole.
Amours obsessionnelles.
Les clopes s'éteignent sur ta peau,
des joies dorénavant lointaines.
les mots m'étreignent la poitrine,
quand mon nez évite le caniveau.
J'esquive, j'esquive
comme a l'escrime
le duel de la mort
victoire est a celui
qui ne craint le crime
la blessure est vive
la blessure est vive
et mon amour aigri
mardi 20 octobre 2009
Noces tardives
pour le meilleur et pour le meilleur.
Pour le pire,
tu te démerderas toute seule.
J'achèterai une maison
que je pénètrerai
en même temps que toi
une bague au doigt,
des menottes aux poignets
Tu es ma possession
Tu es l'OBJET
de mes désirs
mes déraisons
et mes poèmes
en construction
samedi 3 octobre 2009
Rattrapper le temps perdu...
Guitare qui vibre. j'entends des mots que je ne prononce pas. c'est ma voix pourtant. c'est sa voix pourtant il n'est pas la. je craque, comme une branche sèche. je déraille. comme dérision. Mais ces voix?! elles sont bien réelles puisque je les entend. on prononce mon prénom. dites leur de se taire. J'avais la chaire de poule la première fois. parce qu'il y'a bien eu une première fois. c'est quand on les écoute qu'ils parlent plus fort. je n'aurais pas du leur donner cette chance.
ils ne discutent pas longtemps. sans doute ils n'ont rien a dire. quelle vie de merde que d'etre juste une voix! je ferme les oreilles. elles sont toujours la. pitié, laissez moi dormir. laissez moi oublier que j'ai réussi une fois. laissez moi oublier que je peux, mais que j'ai voulu autre chose.
vendredi 2 octobre 2009
Automne
et a balayer sur mon bureau
Trop d'envies inondent le con
que tu es, mon bourreau.
L'automne est la
frigide douleur d'un amour fertile
en promesses
lèvres béantes incarnates
et baisers perdus
dans les fibres optiques.
Morphine
dans tes lèvres vermeilles
longtemps, j'ai lutté
Mais Morphée a triomphé
mercredi 30 septembre 2009
jeudi 24 septembre 2009
St. Beast
Mon animal métaphysique de compagnie
m'a tiré une balle derrière la tête
Du sang.
Déboire tenace dans la bouche
Je t'ai recraché
dans un cri arraché
un Courant d'air
dans ma trachée artère
Amour fantôme
Elle avait de la veine
Elle saignait de partout
femme fontaine
sang qui coule du bras et d'entre les jambes
Déchirée, est sa peau
Déchiré, est son hymen
Retirée dans ses maux, retirée du monde
ouverte a l'inconnu
jambes écartées pour ne pas rentrer dans le moule
Partagée
entre son amour-propre
et son amour sale,
souillure de l'âme
soeur tourmentée par l'oubli
Sainte bête !
Mon animal métaphysique de compagnie
m'a tiré une balle derrière la tête
Puis s'est tiré dans la nuit
Amours solitaires
dimanche 13 septembre 2009
Let's play !!
suivez moi par la :
Amusez-vous bien
Vous êtes féministe, femme battue, stressée, frustrée, dominatrice, hystéro, vous venez de vous faire plaquer, vous vous êtes pris un râteau, une pelle, vous avez la dalle, vous êtes une violente, vous vous ennuyez...
Venez par ici:
Cognez bien
samedi 12 septembre 2009
Parce ce que...
...ce connard écrit bien. Qu'il gagne a être connu. Que vous gagnez a le connaitre.
Abraham
"Abraham, regarde tes fils, ils sont devenus fous... fous de sang.
Prophetes regardez vos enfants, regardez ces hordes triomphant...
TRiomphant : le triomphe serait il aussi blanc ?"
Automne.
lundi 7 septembre 2009
Zapping virtuel
Au cours de mes pérégrinations virtuelles je suis tombée sur ce site:
Le club de Sade
Ne vous emballez pas: Rien de SM, ni d'érotique la dedans.
Et celui la:
Inspire ne Now!
Ainsi que celui ci:
Simon Banville... qui ne sait pas qu'il est sur mon blog.
Et j'ai tellement adoré que j'ai voulu les partager.
Bonne balade.
jeudi 25 juin 2009
L'amour commence par un cœur et fini par une tache.
Et puis elle vient me dire:
-Pourquoi tu pleures ?
-Parce que..; puis il a... et elle a..., ensuite ils ont...voila tu sais tout maintenant :'(
-... Ben... C'est pas grave? Tu sais, y'a pire dans la vie...
- C'est sensé me rassurer ça ?
Les gens ne comprennent rien. Ils comprendraient mieux s'ils savaient écouter au lieu de préparer la bonne phrase a placer. Et puis justement c'est parce qu'il y'a pire dans la vie que je verse toutes les larmes de mes glandes lacrymales principales et accessoires.
mardi 23 juin 2009
Aujourd'hui je m'appelle...
...Bathoul. Comme vierge. Ingénue. La déception est l'ennemie de la passion, du désir.
Bathoul. Femme asexuée. Déçue, froide, transparente, presque invisible. Femme qui s'étonne, découvre, se lasse, s'étonne encore, redécouvre, se prélasse, se lasse, se fane, se meurt...
Impatiente quand il faut attendre. Patiente quand il ne le faut pas. Faux pas. fausse route. Fosse tout court. Faut pas tomber. Faut garder l'équilibre, la tête haute, la chatte mouillée.
Bathoul. Gourmande qui attend le retour. Bathoul pour une semaine. Bathoul d'une vie. bathoul d'envie. Envie de départ, de voyage, de lui. Envie de nouveaux horizons. Bathoul en vie. Elle est juste là la fosse. Garder l'équilibre. ne pas craquer. Bathoul traquée. Bathoul détraquée. Ne pas faiblir. ne pas lâcher prise. Juste une semaine, quelques mois, 2 ans...
lundi 22 juin 2009
Moumouss...shampoing pour cheveux sales
Marre de voir les pubs pour shampoing avec des bonasses aux longs cheveux soyeux, actrices, chanteuses pop (Nicole, my name is Nicole la pute), et autres mamans qui choisissent le meilleur shampoing qui pique pas et gratte pas pour leurs petits bâtards. Y'a pas que celles la qui se lavent les cheveux quand même !
Voila une idée pub qui fera mousser les bénéfices du marché des shampoings:
Groupe de métal qui montent sur scène (ça commence bien, hein !). Cheveux attachés, tête entre les épaules et queue entre les jambes. Ils sont moches, ils ont le trac.
Le public est silencieux, ils attendent dans la chaleur de la salle confinée.
Premier riff, nos musiciens détachent leurs cheveux, et là...L'extase. Ballet de longs cheveux brillants et soyeux qui illuminent et aèrent la salle.
Gros plans sur les mèches qui flottent, plan serré sur les cheveux qui voltigent, plan d'ensemble sur le public déchainé, ému...
Quand le soleil se couchera...
Quelques taches dans une mémoire fatiguée par tant de souvenirs.
Brume et ciel rougeâtre, quelques étoiles peut être, ou pas.
Que restera-t-il de nous? Hein?!
une douce phrase, quelques notes, sur papier bleu. mots d'amour griffonnées au rouge a lèvres sur ton papier peint, quelques notes de musique.
Un éclat de rire, un sourire, une larme, une émotion.
Des bleus sur le cœur et sur les cuisses.
Un regard troublant, un regard qui fuit, un autre pleins de questions.
Que restera-t-il de nous? Dis moi...
un bout de shit, quelques bouteilles vides, un collier a perles, du lubrifiant, des larmes qui perlent, une culotte oubliée au pied du lit.
Que restera-t-il de nous?
un suçon, des lèvres gercées, des lèvres irritées, des lèvres qui t'appellent, qui content l'histoire pour la millième fois. Des lèvres qui regrettent les tiennes. des lèvres solitaires. Des lèvres solidaires dans le manque, Solidaires dans le silence.
Que restera-t-il de nous quand se couchera le soleil?
Une promesse jamais tenue, comme toutes les promesses. Un billet d'avion aller simple. Des "a bientôt", "prend soin de toi", "on se reverra"...Bref des Adieux.
La nuit est tombée, le rideau aussi... que reste-t-il de nous? on revit nos douleurs, on compte les heures, et on meuble nos soirées en racontant chacun de son coté comment on s'est aimé, comment on s'est quittés. et on refait le monde une énième fois autour d'une énième bouteille, avec le énième homme de notre vie.
Photo de R.Battal. Hassan, Rabat
mercredi 17 juin 2009
Le ciel sur les doigts de pieds
Zaytoon est rentré et j'ai mon super vernis bleu nuit avec paillettes.
Maintenant j'ai un ciel d'été avec plein de petites étoiles sur chaque doigt de pied.
Je me sens libre tout a coup...
et heureuse et puisque le bonheur n'a pas de limites
je ne mettrai pas de point a la fin de cette phrase et
je suis contente que l'abat-jour n'ait pas marché
parce que finalement si je m'étais suicidé je n'aurais jamais
pu avoir les orteils bleus ni savoir que je peux quand même très bien passer mon examen d'économie des média et puis a la fin se suicider avec une prise d'abat-jour c'est pas classe du tout je préférerais mourir d'overdose une chute libre serait une bonne dernière expérience aussi mais je me sens bien maintenant je me sens bien je me sens bien je me sens bien je me sens bien je me sens bien je me sens je me sens bien je me sens bien je me sens bien je me sens bien bien bien bien bien bien bien bien bien bien...
lundi 8 juin 2009
Souvenir a Vendre
Aujourd'hui j'ai un souvenir a vendre...
Pour tous ceux qui n'ont pas de passé, ceux qui ont eu une enfance malheureuse ou pas heureuse (ça dépend si on voit le verre a moitié vide ou a moitié plein), pour ceux qui ont une mauvaise mémoire comme moi. Je vous vends mes souvenirs, mon enfance a moi, des bribes de mémoire.
Voila un souvenir rapide, adaptable a tous les profils, facile a mémoriser, drôle, presque touchant et surtout pas cher (prix a négocier en mp):
" Avec ma sœur on était très imaginatives et ambitieuses. On créait toujours des petites choses avec nos mains, a partir de rien ou d'objets de récup' . Cette fois on avait décidé de fabriquer une voiture, une "vraie" cette fois, sans moteur ni rien :D Pari difficile mais réalisable si quand on est fan des Flinston.
On a récupéré un grand carton, on l'a repeint, on a collé 4 roues (des couvercles de boites de lait en poudre de 5 kilos) sur les cotés. On a également collé un carton de chaussure derrière pour faire un coffre et fait 4 trous au fond du carton pour... y mettre les pieds.
Je me rappelle qu'on était en période électorale. Alors on a récupéré des tracts et des flyers qu'on a mis dans le coffre, on est monté dans notre bolide et on est sorties, toutes fières de notre chef-d'oeuvre, distribuer les tracts dans le voisinage.
De maison en maison, mission hautement politiquement noble (euuuh...!), on se pavanait dans le quartier avec notre véhicule, on avait l'impression de rouler parce qu'on ne voyait pas nos jambes. On croyait voler tellement on était légères et heureuses et les tracts voltigeaient partout, de toutes les couleurs, on voyait même pas le nombre d'arbres coupés derrière, ni la pollution politique qu'on distribuait aux voisins, on était au délà de tout cela. "Home" n'avait pas encore été réalisé, "une vérité qui dérange" non plus, la vérité ne nous dérangeait pas a l'époque, tout était clair et simple. De toute façon ça n'a jamais été compliqué de ne voir plus loin que le bout de son nez, ou le bout de sa voiture en carton.
Il faisait beau et bon comme il fait beau et bon vers 14h au printemps on courait au même rythme, toutes les deux. On trébuchait des fois. On rigolait. on était juste...bien. Et je n'irais pas chercher dans le dico ou dans ma mémoire écorchée des mots recherchés, des expressions élaborées et sophistiquées pour dire qu'on était juste...BIEN... "
Maintenant prenez mon souvenir, fermez les yeux, imprégnez vous de l'ambiance. Je ne mettrai pas de copyright sur ce souvenir, parce que je n'ai jamais voulu partager autant un souvenir.
Tenez, je vous le fais a moitié prix. Juste fermez les yeux et prenez le. Insérer-vous dans le décor. Appropriez-vous ce souvenir en promo.
Je n'ai pas besoin de photo pour me souvenir de cette histoire. Mais je vous en mettrai une (que j'ai prise dans l'atlas en Mars dernier) pour...le fun.
mardi 26 mai 2009
dimanche 24 mai 2009
Je voyage...
a travers vos yeux, avec vos mots, a travers les âges
Embrassez moi, revenez demain
Chargés d'images de pays lointains
armée d'amour, rongée de chagrin
je vous attends dans un passé incertain
meublé de souvenirs qui ne sont plus
parmi les mots fanés dans la lumière crue
du matin.
Cruelle m'est l'idée qu'on se reverra...
...peut être...
Jamais.
Toi...
Mon amour.
mardi 19 mai 2009
Les visages de Magdalena
(Le montage a été fait avec l'aide de Joris et la photo d'Olivier)
C'est que quand on est allés avec elle chez Sabine qu'on a découvert ce qui se cachait derrière son costume noire, funèbre et derrière ses cheveux blonds or. Ce fût une vraie thérapie pour elle. Elle s'est découverte aussi, et maintenant elle envisage l'avenir différemment: elle espère a nouveau.
Mack déborde de vie. Mack est douce, sensible, fragile. Mack est violente, rancunière comme une femme se doit de l'être.
Mack s'est fait toucher le Q 3 fois au Maroc, alors elle a décidé de prendre en photo tous les connards qui l'embêtent dans la rue, pour les mettre a nu, les mettre mal a l'aise...bref, les remmettre a leur place.
Des photos de Mack prise par son copain (qui, de toute évidence a plus de talent que moi en photo :D ):
http://www.sinisterview.com/gallery_2.html
lundi 18 mai 2009
Mister Ed
Il s'appelle Ed. la soixantaine bien sonnante. Il débarque de loin. San Diego, USA. Ed voyage beaucoup. Il est allé en argentine, au Chili, Mexique, France, Espagne, République Tchèque et j'en passe. Ed est un bon citoyen américain. Il a fait la guerre au Vietnam, he's a cop (po-po, keuf, bolissi) a la retraite, et il paye ses impôts. Très poli, souriant par dessus tout. (listening to; san diego zoo: the 6ths) Ed est pour la guerre en Iraq, et il est fier de ce que fait l'amérique en Afghanistan, la chasse aux terroristes, méchants en tout genre et tout ça... Surtout après le 09/11 (prononcer le nine-eleven). En entendant tout ça je me disais que c'était surement mon anglais très mauvais et mon verre de lait qui me jouaient des tours. Mais c'était bien ça. Papi Ed parlait avec le sourire. Il sort son peigne se recoiffe et poursuit son discours. Ed n'est pas mauvais. Il ne fait qu'écouter les infos et voir les images d'une guerre inutile surmédiatisée et les prend au 1er degré. Ce n'est pas de sa faute s'il prend parti. Mais combien sont-ils a être manipulés ainsi ?!
vendredi 15 mai 2009
Le Langage du corps
Le corps en dit plus que les mots. Les mots c'est de la merde. Le corps est direct, sans sous-entendus, sans messages codés, subliminaux. Le corps ne triche pas. Les corps s'assume, qu'on l'assume ou pas.
C'est pour cela que la pudeur est une forme d'hypocrisie.
Et moi, en prenant des photos, je me mets a poil. Les mots après, sont peu de choses.
Artisan du cuir
Photos prise dans l'un des derniers Fendeq de la médina de Rabat, lors d'une sortie photo avec le groupe du workshop "neutraliser les stéréotypes a travers le photojournalisme".
C'est celle la que j'aurais choisi parmi mes photos pour l'exposition qui a eu lieu le 06 Mai dernier a l'ISIC. Mais bon, on a choisi a ma place et... Je n'ai pas gagné de prix.
Je crois que j'aurais du mal a m'en remettre :p
Plus d'infos sur la formation ici:
http://rabat.usembassy.gov/cp_02-18-09.html
ou la:
http://test.tanmia.ma/article.php3?id_article=18839
ou encore la:
http://www.isic.ma/def.asp?codelangue=23&po=2
L'album Art tisane A sur Fb: http://www.facebook.com/album.php?aid=110967&id=555982744&l=5c90dde1d5